Art et crime : la criminalité du monde artistique et littéraire et sa répression

Guillotreau, Ghislaine (19..--....)
Le trafic des biens culturels est une activité criminelle en pleine expansion, très internationale, qui rapporte aux malfaiteurs un milliard de dollars par an - leur seconde source de profit derrière les stupéfiants. Frontières perméables, nouveaux marchés, nouveaux clients : tout cela a encouragé le vol, le pillage des œuvres d'art, les escroqueries et contrefaçons faites à partir d'elles. Mais jamais on n'avait rapproché en un livre le crime " artistique " des méthodes et textes s'intéressant à sa répression.¶C'est désormais chose faite : des sommets de l'esthétique aux marigots de l'" art-business ", du monde virtuel d'Internet à l'univers souterrain des nécropoles mayas, du confort feutré des banques genevoises aux bars louches fréquentés par les mafieux, voici un ouvrage informé et sans concessions sur les mille et une facettes de la criminalité propre au monde de l'art.

Atteintes aux biens et aux personnes sous Louis XVI dans le bailliage de Versailles

Farouk, Ahmed (19..-....)

Beaux-ténèbres roman : la pulsion du mal d'Eugène Weidmann

Ferracci-Porri, Michel (1949-....)
Paris, été 1937 : alors que se déroule l'Exposition Universelle qui attire des visiteurs du monde entier, une vague de meurtres d'une violence ïnouie, fait la Une des journaux et épouvante la population. Les circonstances sont floues, les mobiles inexistants... la police piétine. Eugène Weidmann, un jeune Allemand d'une trentaine d'années, est finalement arrêté. II est intelligent, courtois, cultivé... et d'une étonnante beauté. Peut-il être le tueur sanguinaire? La police, les avocats, les juges vont devoir explorer sa personnalité et reconstituer les faits. Ils vont alors être les témoins involontaires du combat titanesque que livre Weidmann tiraillé entre les forces du Bien et les affres du Mal, entre la lumière et les ténèbres. Une descente dans les méandres et les tréfonds de l'âme humaine qui va les marquer à jamais. Qui est vraiment ce tueur en série? Que s'est-il passé dans son enfance? Quel est le vrai mobile de ses agissements? Que lui voulait donc la Gestapo quand elle l'a interrogé durant trois jours à la Kommandantur? Et enfin quel est l'effroyable secret de ce dandy énigmatique qui jongle avec les mensonges? Basé sur les écrits du criminel, les recherches des historiens du crime, les articles d'époque ainsi que les comptes-rendus d'audience, ce récit est entièrement inspiré de faits réels qui passionnèrent l'opinion à la veille de la seconde guerre mondiale. Êtes-vous persuadé de ne pouvoir ressentir de l'empathie, voire de la compassion, pour un tueur sans pitié, qui reste un cas unique dans les annales du crime? Alors découvrez l'histoire vraie d'Eugène Weidmann, vous reviendrez peut-être sur vos certitudes...

Conjoncture et géographie du crime à Paris sous le Second Empire

Passion, Luc (19..--....)
Article
L’étude quantitative et qualitative des crimes et criminels à Paris sous le Second Empire passe par une analyse géographique des crimes, la profession des accusés, l’objet de la criminalité. Même si le lien entre misère et crime est confirmé, il n’en demeure pas moins que la criminalité à Paris est bien plus complexe qu'il n'y paraît.

Crime et châtiment au Moyen âge : Ve-XVe siècle

Toureille, Valérie (19..--....)
L’histoire de la criminalité au Moyen Âge est entachée d’une image noire et sanglante, qui renvoie aux archétypes traditionnels de la violence médiévale : ce Moyen Âge serait en effet le conservatoire des pratiques judiciaires les plus irrationnelles et le laboratoire de la torture, comme des peines les plus cruelles. Au-delà des clichés, Valérie Toureille s’attelle à démêler les complexités de la justice médiévale à partir du XIIIe siècle : existe-t-il une hiérarchie judiciaire (justice seigneuriale, justice royale, justice urbaine) ? Qui en sont les juges ? Le système évolue-t-il avec le renforcement de l’autorité royale ? Derrière la diversité des crimes et l’hétérogénéité des acteurs surgit une véritable sociologie criminelle, riche d’enseignement sur la société médiévale et ses valeurs. On découvre ainsi que le Moyen Âge connaît une criminalisation spécifique de certaines transgressions (vol, blasphème…), bien différente de celle qui a cours dans nos sociétés contemporaines. De même, le traitement du crime par la justice accorde une place conséquente à une résolution des conflits par l’accord et la réparation, sans oublier le pardon. Loin des stéréotypes de barbarie, la justice médiévale parvient donc à conjuguer sans les opposer, le châtiment et la miséricorde.

Crime et culture au XIXe siècle

Kalifa, Dominique (1957-2020)
Le XIXe siècle fut littéralement obsédé par la question du crime. Tandis que le pays se passionnait pour un nombre considérable d'" affaires " ou de " causes célèbres ", on inventa tour à tour la police judiciaire, la statistique criminelle, la médecine, la science, le reportage et la littérature du crime. Or les clefs de ce phénomène sont d'abord culturelles : perception du tolérable et de l'intolérable, foisonnement de l'imaginaire, multiples représentations qu'engendre la transgression criminelle, à commencer par l'enquête judiciaire elle-même. Le livre de Dominique Kalifa offre plusieurs pistes pour éclairer ces aspects. Il définit l'extraordinaire scène criminelle que constitue le Paris de Balzac comme de la Belle Epoque ; il identifie les " figures " principales du crime - le jeune rôdeur, les classes dangereuses, les apaches - et de sa répression - le " limier " - à la suite du célébrissime Vidocq. Il traque dans les faits divers, les feuilletons, les romans populaires cette ambiance si particulière qui fait du crime une passion française contemporaine. Enfin il analyse comment, via les débats politiques, les questions du crime et de la sécurité sont devenues nos obsessions. Fruit d'une décennie de recherches, ce livre deviendra à son tour un classique de la littérature criminelle.

Crimes et criminalité en France sous l'Ancien régime

Abbiateci, André (19..-....)
Série de six contributions portant sur des délits spécifiques (l'incendie et le duel) et sur l'ensemble du phénomène criminel, étudié par sondage sur les pièces d'instruction. Bien que rare, le duel est loin d'être négligeable, puisque, de 1700 à 1725, le Parlement de Paris a jugé 100 procès pour « duels, appels en duel ou complicité de duel». Cela représente l/10e des procès pour violences mortelles et 1/16* du total des causes criminelles. C'est surtout dans l'armée que subsiste le duel. La criminalité familiale, par contre, est assez répandue, tout au moins en Languedoc. Dans les affaires de meurtre, l'assassin et la victime sont le plus souvent de la même famille, la rivalité étant alors due à des questions de patrimoine. Malgré cette tension, les liens, en cas de menace extérieure, se resserrent brusquement. Qu'il soit paysan ou seigneur le père de famille, mobilise à ses côtés ses fils adultes qu'il charge de commettre des vols ou même des assassinats : il s'agit de préserver l'honneur. La criminalité à Paris, semble, au premier abord, être faible, puisque 87 % des délits poursuivis durant les 4 années étudiées (1755, 1765, 1775 et 1785) sont des vols généralement sans importance (mouchoirs, montres, linge...). Le crime contre les personnes ne représente que 7 % des cas. En fait, la place des violences dans la criminalité légale est nettement plus grande qu'aujourd'hui (plus de 5 % pour la période étudiée, contre moins de 1 % en 1961-65). Pour certains historiens, la société est passée d'une criminalité de la violence à une criminalité de la fraude. Autre caractéristique intéressante de l'époque : la délinquance sénile. La criminalité connaît en effet une poussée au 3 e âge (au-delà de 50 ans) due vraisemblablement à l'isolement et à la misère. Dans l'ensemble, le volume de la criminalité était-il plus important sous l'Ancien régime ? La comparaison est impossible, en raison de l'insuffisance du système policier et judiciaire (qui laissait échapper beaucoup de délits) et du manque de statistiques à cette époque.

Criminels et vagabonds au siècle des Lumières

Tournerie, Jean André (19..--....)

Dans les secrets de la police : quatre siècles d'histoire, de crimes et de faits divers dans les archives de la Préfecture de police

Fuligni, Bruno (1968--....)
Rapports secrets, pièces à conviction, photographies : 800 trésors inédits sur la grande Histoire, la politique, les affaires criminelles, les artistes et les écrivains. Une plongée dans les dossiers brûlants de la police.

De Pierre Rivière à Landru : la violence apprivoisée au XIXe siècle

Chauvaud, Frédéric (1955--....)
A la veille de la Grande Guerre, les crimes de Landru, les grèves ouvrières, les mauvais traitements infligés aux animaux apparaissent comme les ultimes manifestations de la force brutale. Et pourtant, au début de la Restauration les coups sont fréquents et le sang coule d'abondance. Comment est-on passé d'une époque où la brutalité était familière à une autre qui à rejeté toutes les formes de violence ? L'ouvrage retrace cette grande métamorphose à travers les pratiques, les discours et les perceptions.

De la vie quotidienne dans le Duché-pairie de Rambouillet, d'après les archives judiciaires criminelles de 1711 à 1726

Moussarie, Nicole (19..--....)

Déviance et criminalité dans le pays étampois au XVIIIe siècle

Simandoux, Nathalie (19..--....)

Eugen Weidmann (le dernier condamné à mort en France exécuté publiquement devant la prison de Versailles, le 17 juin 1939) était-il un sérial killer ?

Carre-Orengo, Catherine (19..--....)

Façons de vivre, façons de penser à la suite de la Cour d'après les archives criminelles de la Prévôté de l'Hôtel, 1728-1729-1790

Mc Grath, Karine (1970--....)

Femmes et justice pénale, XIXe-XXe siècle : [actes du colloque, Angers, 17-19 mai 2001]

Ensemble articulé d'une trentaine d'études sur les femmes et la justice, cet ouvrage constitue la première synthèse sur ce sujet peu connu qui s'intercale entre le domaine du droit en amont, et celui de la peine - et notamment de la prison - en aval. Il se concentre sur l'histoire contemporaine de quelques pays occidentaux, particulièrement la France et le Canada. Femmes et justice : ce thème dessine d'abord les contours d'une histoire spécifique, celle des illégalismes féminins (vol domestique, infanticide, avortement, prostitution) du XIXe et du début du XXe siècle...¶Le fonctionnement judiciaire, marqué par la différenciation des sexes, est aussi mis en lumière. Cette asymétrie qui produit tantôt de l'indulgence, tantôt un surcroit de sévérité à rencontre des femmes jugées s'explique en partie par les représentations collectives qui érigent en modèle la femme-mère, douce et soumise. Toute déviance paraît dès lors monstrueuse : la criminelle occupe une place de choix dans l'imaginaire misogyne.¶Autre facette, la femme victime des violences masculines, privée du droit de se défendre, suspectée dans ses dires. Un long combat sera nécessaire pour que sa parole soit reconnue. La féminisation toute récente des métiers de justice n'est pas étrangère à cette révolution impulsée par les féministes.

Fichés ? : photographie et identification, 1850-1960 : [exposition, Paris, Archives nationales, Hôtel de Soubise, du 27 septembre au 26 décembre 2011]

Archives nationales (France)

Histoire de l'homicide en Europe : de la fin du Moyen âge à nos jours

Mucchielli, Laurent (1968--....)

L'Affaire Weidmann : la sanglante dérive d'un dandy allemand au temps du Front populaire

Colombani, Roger (1924--2009)

L'affaire Markovic

Le Naour, Jean-Yves (1972--....)
" Le scandale politique qui a fait vaciller la 5e République " En 1968, Charles de Gaulle est un président vieillissant qui semble de plus en plus déconnecté du peuple. Dans l'ombre, la guerre de succession a déjà commencé. Le 1er octobre, le corps de Stefan Markovic, un Yougoslave travaillant pour Alain Delon, est retrouvé dans une décharge. À partir de cette sordide histoire criminelle s'échafaude un incroyable complot politique destiné à mêler le nom des Pompidou à l'affaire. Une histoire de guerre de succession, de coup bas, d'affaire de mours inventée de toute pièce dans le but d'empêcher Pompidou d'accéder à la présidence, par tous les moyens, même les plus sales.

L'enquête judiciaire en Europe au XIXe siècle : acteurs, imaginaires, pratiques

Kalifa, Dominique (1957-2020)
Comment appréhender les réalités criminelles ? Pour les contemporains qui y sont confrontés comme pour les historiens qui s'efforcent de les restituer, ce n'est qu'au travers de l'enquête judiciaire que le crime devient peu à peu maîtrisable, qu'il advient comme réalité sociale. Mais l'opération n'est ni mécanique, ni homogène : elle convoque des acteurs, des pratiques et des imaginaires différents. Elle constitue au XIXe siècle un enjeu majeur de l'ordre social et un outil de sa reproduction. La conjoncture politique, les conflits de classe et les préjugés pèsent sur son déroulement. L'investigation " scientifique " est marginale et, en dépit de la méfiance qu'il suscite, c'est le témoignage qui gouverne l'enquête, avec ses mensonges, ses approximations, ses intimidations et ses règlements de comptes. Et ce sont l'aveu et la dénonciation qui sont plébiscités par des services de police dont la puissance s'affirme tout au long du siècle. Quel est le rôle véritable de la culture indiciaire, probatoire, technique, promue par la modernité judiciaire qui se veut rationnelle et scientifique et voudrait que l'enquête soit une mécanique judiciaire ? Des "progrès", sans doute, sont indéniables. Les procédures s'améliorent, le nombre des actes d'enquête augmente, les outils se perfectionnent : plans, relevés techniques, photographies se multiplient. Certains parlent de triomphe de la police technique au début du XXe siècle ; mais ces pratiques se limitent à un type très particulier de crimes ou d'affaires retentissantes. Ce livre éclaire le fonctionnement des enquêtes dans l'Europe du XIXe siècle, censé être celui des " progrès " de la rationalité judiciaire.

L'historien, le juge et l'assassin

Rauch, André (1942--....)
Après le criminel et son juge, surgit l'historien. Que sait-il des faits ? Son enquête est tributaire de la disponibilité des archives. Elle croise des sources écrites, audiovisuelles, d'origines diverses : policières, judiciaires, pénitentiaires, littéraires... Quand elles ne font pas défaut, comme c'est souvent le cas pour l'inceste, le viol ou les violences domestiques. La confrontation des archives ouvre la voie aux représentations et aux imaginaires.¶¶Ils varient d'une époque à une autre, selon les circonstances, les positions des témoins et la nature des témoignages. Journaux, émissions radiophoniques et spectacles télévisés font et défont crimes et jugements au cours des années, les opposant et les contestant à la lumière d'autres témoignages ou de nouvelles interprétations. Des discriminations profondes existent. Comment sont évaluées les différences entre hommes et femmes ? La sorcière, Charlotte Corday, la révolutionnaire, sont-elles jugées à la même aune que le meurtrier ou l'assassin ? Quelques figures héroïques marquent les imaginaires.¶¶Attaques sexuelles ou crimes idéologiques ouvrent des débats d'une tout autre nature. Le crime et la justice pénale font la une des faits divers dans la presse. "Tribunaliers", "courriéristes" et "reporters" dressent des scénarios qui révèlent les peurs ou les goûts d'une époque. Voisins, officiers de police, experts, jurés livrent aux journalistes la matière à des oeuvres qui peuvent servir de "modèles du genre".¶Les plaidoiries et leurs effets de rhétorique, dans l'enceinte du prétoire ou devant les micros et les caméras, sur le parvis du tribunal, attisent raison et émotion que suscitent les versions contradictoires du crime. Autant de questions sur les sources, les circonstances, les acteurs, les productions littéraires ou les spectacles audiovisuels qui renouvellent l'intérêt actuel pour la justice en histoire culturelle.

L'infanticide au XIXe siècle en Seine-et-Oise (1810-1874)

Poisson, Simone (19..--....)

L'installation de la Commission des Archives de la Justice : les 'aveux' de Désiré Landru

La criminalité dans le bailliage de Pontoise à la fin de l'ancien régime, 1775-1789

Nee, Alexandre (19..--....)

La criminalité à travers les demandes de grâces accordées à l'occasion de la naissance du Dauphin en 1782

Szwarc, Élisabeth (19..--....)

La justice et l'histoire : sources judiciaires à l'époque moderne : XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles

Bastien, Pascal (1974--....)
L'histoire de la justice et de la criminalité est devenue un thé essentiel pour les historiens de la France moderne (XVIe, XVII, XVIIIe siècles). Afin d'aider les étudiants et les chercheurs, quatre spécialistes ont ré dossiers qui fournissent les outils indispensables à l'utilisation de sources complexes. Chaque dossier présente deux documents : l'un commenté, accompagné de pistes pour s'entraîner.¶Les documents retenus sont de nature variée : textes normatifs (édits, ordon règlements...), textes de doctrine (commentaires, jurisprudences...), archives des juridictions (dépôts de plaintes, grâces, dépositions de témoins, interrogatoires d'accusés, sentences...) et aussi documents périphériques (accommodements devant notaires, textes littéraires, mémoires, factums...). Une introduction historiographique et méthodologique, une bibliographie détaillée, une présentation générale des sources et des index complètent l'ouvrage.

La sale affaire Markovic

Méfret, Jean-Pax (1944--....)
Jean-Pax Méfret revient sur un dossier mêlant show-business, banditisme et politique. Il raconte comment une banale affaire criminelle a servi de point de départ à un complot destiné à briser la carrière politique de Georges Pompidou qui se posait en successeur du général De Gaulle. C’est dans les coulisses de cette sale affaire que Jean-Pax Méfret nous entraîne. Un univers frelaté où s’agitent des agents des services secrets, des membres des polices parallèles et des conseillers ministériels.

Landru : bourreau des coeurs

Jaeger, Gérard A. (1952--....)
Pour les 100 ans du procès Landru, Gérard A. Jaeger a mené l'enquête et rouvert le dossier de ce Don Juan devenu Barbe Bleue, dressant le portrait d'un tueur en série qui n'était sans doute pas le petit-bourgeois au-dessus de tout soupçon que son procès révéla. Un criminel et sa légende Près d'un siècle après son exécution capitale (1922), Henri-Désiré Landru défie encore toute concurrence au Panthéon du crime.¶Célébrée de son vivant par la presse et par la rue, sa réputation s'est imposée dans l'imagerie collective au côté de celle des Gilles de Rais, Lacenaire, Petiot, Paulin et autres Fourniret. Chacun a en mémoire sa célèbre défense : " Montrez-moi les corps ! " Et pour cause : les dix femmes qu'il assassina (sur 283 conquêtes recensées) furent débitées et calcinées dans la cuisinière à bois de ses maisons de Vernouillet et de Gambais, tandis qu'à Verdun les soldats tombaient par milliers.¶Arrêté le 12 avril 1919, son regard exalté et sa barbiche dardée entrent aussitôt dans l'Histoire. Mais le procès de Versailles laissera un goût d'inachevé : Landru est condamné à mort sans aucune preuve matérielle. Des années après son exécution, quantité de témoins jureront l'avoir vu à travers le monde ! Aujourd'hui, comment séparer l'homme d'une légende qu'il contribua lui-même à forger en ne réfutant aucune des fables qui coururent sur son compte ? Gérard A.¶Jaeger a mené l'enquête et rouvert le dossier de ce Don Juan devenu Barbe Bleue, dressant le portrait d'un tueur en série qui n'était sans doute pas le petit-bourgeois au-dessus de tout soupçon que son procès révéla.

Landru's secret : The deadly seductions of France's Lonely Hearts serial killer

Tomlinson, Richard Allan (1932--....)
Le 12 avril 1919, la police parisienne arrêta un petit escroc chauve âgé de 50 ans à son appartement près de la gare du Nord, agissant sous l'impulsion d'une humble femme de chambre. Un siècle plus tard, Henri Désiré Landru reste le tueur en série le plus notoire et le plus énigmatique de l'histoire criminelle française, une énigme au cœur d'un puzzle de meurtre non résolu.¶La version officielle du saccage mortel de Landru était si choquante qu’elle défiait presque toute croyance. Selon les autorités, Landru aurait eu des "contacts romantiques" avec 283 femmes au cours de la Première Guerre mondiale, en emmenant dix d'entre elles dans ses maisons de campagne situées en dehors de Paris où il les aurait tuées pour leur argent.¶¶Pourtant, aucun corps n'a jamais été retrouvé, alors que Landru protestait obstinément contre son innocence. "C'est à vous de prouver les actes dont je suis accusé", se moqua le juge d'instruction.¶¶L’histoire vraie de l’affaire Landru, enterrée dans les archives de la police de Paris depuis un siècle, était tout à fait plus troublante. Dans Landru’s Secret, Richard Tomlinson s’appuie sur plus de 5 000 pages de documents d’affaire originaux, notamment des déclarations de témoins, des rapports de police et de la correspondance privée, afin de révéler pour la première fois que:¶¶Landru a tué plus de femmes que les 10 victimes figurant sur l'acte d'accusation.¶¶La police n'a pas réussi à retrouver la trace d'au moins 72 des femmes qu'il a contactées.¶¶Les autorités ont ignoré la victime clé qui avait expliqué pourquoi les tueries avaient commencé.¶¶Landru n'a pas tué pour de l'argent, mais pour jouir de son pouvoir sur ce qu'il a appelé le «sexe faible».¶¶Landru’s Secret est un récit pour notre époque: une tragédie mettant en scène des femmes révoltées mettant en vedette les mères et les sœurs des fiancées disparues, un misogyne mortel et le plus grand avocat de la défense de France, soucieux de sauver son client répugnant de la guillotine.

Landru

Darmon, Pierre (1939--....)

Landru, précurseur du féminisme : correspondance inédite, 1919-1922

Landru, Henri Désiré (1869-1922)
Comment peut-on être à la fois un grand séducteur et l'un des plus grands criminels du xxe siècle ? Jusqu'à la découverte de cette correspondance, tout n'était que spéculation. Au fil de cet échange épistolaire, le philosophe Botul, auteur de La Vie sexuelle d'Emmanuel Kant, conduit Landru à se dévoiler... Ces lettres nous offrent enfin un témoignage direct du monstre de Gambais, celui d'un Landru voulant remédier à la triste condition des femmes...

Le Cahier rouge d'Eugène Weidmann

Jardin, Renée (1897-1988)
L'affaire Weidmann fut un des faits divers les plus retentissants de l'immédiate avant-guerre. D'abord en raison de la personnalité de son¶auteur, un jeune Allemand assez mystérieux. Ensuite par le nombre des victimes de ce tueur : six meurtres avoués, dont celui de la jeune danseuse américaine Joan de Koven. Enfin par son procès retentissant et le scandale que provoqua son exécution publique à Versailles. C'est à cause de cette exécution que l'on décida désormais de guillotiner les condamnés à l'intérieur des prisons, et non plus dans la rue.¶Maître Jardin Birnie était l'avocate de Weidmann avec l'illustre avocat Moro-Giafferi. Elle conseilla à Weidmann d'occuper sa détention à écrire ses souvenirs. Avant de partir pour l'échafaud, le criminel lui remit un cahier rouge. Diverses circonstances en ont retardé la publication jusqu'à aujourd'hui.¶Cet ouvrage est accompagné de documents et de photos, et notamment d'une lettre de Georges Bernanos qui s'interroge, à propos de Weidmann, sur le mystère de la prédestination des criminels.

Le Dormeur du Val

Boulin Burgeat, Fabienne (1951-....)
Le 30 octobre 1979, Robert Boulin, ministre du Travail de Valéry Giscard d'Estaing, est retrouvé mort dans un étang de la forêt de Rambouillet. Avant même que l’enquête ne commence, les autorités concluent à un suicide par noyade. Dans un premier temps, la famille Boulin leur fait confiance, mais elle s’interroge bientôt devant les incohérences accumulées : le cadavre gisant dans cinquante centimètres d’eau ; les traces de lien aux poignets ; le visage tuméfié, cabossé, et l’énorme hématome derrière le crâne ; les preuves du déplacement du corps après la mort ; sans compter la lettre « posthume » qui a toutes les apparences d’une grossière contrefaçon ; les témoins que l’on ne juge pas utile d’auditionner, ou encore les scellés qui, mystérieusement, disparaissent les uns après les autres quand la famille demande qu’ils soient analysés. Soixante-dix-sept anomalies, en tout, figurent au dossier pénal. Insuffisant aux yeux du procureur général de la cour d’appel de Paris qui annonce, en juin 2010, son refus de rouvrir l’enquête… et indique en même temps que des pièces capitales ont disparu du dossier, une fois de plus, une fois de trop. Après trente ans de combat, Fabienne Boulin a établi l’impossibilité du suicide. Ce livre est pour elle le seul moyen de dire la vérité interdite sur l’assassinat de son père. Crime d’État ? Tout porte à croire, en effet, que le ministre, qui en savait trop, devenait une menace pour certains milieux politiques. L’affaire Boulin, qui révèle la corruption de nos moeurs politiques, cache l’un des plus grands scandales de la Ve République.

Le crime au Chesnay au XIXe siècle

Michel-Dansac, Denis (1954-....)
Article

Le crime de Clermont et la remise en cause des asiles en 1880

Fauvel, Aude (19..--....)
Article

Le monde du crime sous Napoléon : 1799-1815

Tulard, Jean (1933-....)
Et si le Premier Empire avait été l'empire du crime ? Car derrière une apparence d'ordre et de puissance, le régime napoléonien fut en fait le théâtre de l'éclosion d'une criminalité nouvelle : les soldats démobilisés alimentent les bandes de brigands, les contrebandiers prospèrent grâce au blocus continental, la fabrication de fausse monnaie est utilisée pour déstabiliser le nouveau régime... En nous faisant pénétrer dans les arcanes les plus sombres du monde du crime entre 1799 et 1815, Jean Tulard nous dévoile un univers méconnu. Sous sa plume, aussi vivante que précise, les faits divers s'enchaînent et les personnages historiques défilent dans toute leur truculence. Fantastique récit d'une période de peur et de sang, Le monde du crime sous Napoléon donne à lire l'histoire ignorée mais pourtant capitale de ceux que l'Histoire voudrait oublier.

Les grandes affaires criminelles des Yvelines

Michau, Nathalie (19..--....)
Les Yvelines sont connues pour des affaires célèbres comme celles de Landru et de Weidman qui eut le triste privilège d'être le dernier exécuté sur la place publique en France. Mais, au cours des XIXe et XXe siècles, les Assises de Versailles ont vu passer bien d'autres crimes qui ont fait aussi beaucoup de bruit à l'époque. Qu'il s'agisse de l'assassinat odieux des époux Fenayrou à Chatou, d'un crime crapuleux dans la forêt de Saint-Germain ou du meurtre des sœurs Kretzinger à Achères, les mobiles et les genres sont variés. Archives judiciaires et journaux anciens racontent ainsi, dans le détail, l'enquête sur le cannibale de Versailles, les rebondissements les plus étonnants concernant l'étrangleur d'Andrésy ou le parricide de la femme Haulard à Septeuil. L'auteur a sillonné le département pour retracer avec fidélité ces Grandes Affaires Criminelles des Yvelines. Le résultat est saisissant : les 27 histoires relatées composent une lecture digne des meilleurs polars...

Les âmes mal nées, jeunesse et délinquance urbaine en France et en Europe, XIXe-XXIe siècles

Madame de Brinvilliers : la marquise aux poisons

Saint-Germain, Jacques (19..--.... ; journaliste)

Pierre de Belay : dessins du procès Weidmann à Versailles en 1939 : 15 mai-30 juin 1982... Musée Lambinet... Versailles...

Musée Lambinet (Versailles)

Police judiciaire : 100 ans avec la Crim' de Versailles

Thiéry, Danielle (1947--....)

Population mouvante et criminalité à Versailles à la fin de l'Ancien Régime

Combes-Monier, Janine (19..-....)
Article

Pour en finir avec l'affaire Robert Boulin

Penaud, Guy (1943-....)
Les circonstances de la mort de Robert Boulin, ministre du Travail et de la Participation, dans le gouvernement de Raymond Barre, et maire de Libourne (Gironde), au cours de la nuit du 29 au 30 octobre 1979, dans la forêt de Rambouillet (Yvelines), suscitent depuis trente-cinq ans bien des interrogations. Robert Boulin a-t-il été la victime d'un vaste complot fomenté par ses propres amis politiques ou bien sa mort résulte-t-elle de sa seule volonté, confronté qu'il était à un chantage politique ourdi par les compagnons de son parti, à une affaire immobilière trouble dans laquelle l'avait entraîné l'un de ses amis ou à des révélations insupportables concernant sa famille ? Grâce à ses minutieuses recherches et à une étude détaillée de ce que beaucoup considèrent comme une affaire d'Etat, l'auteur nous livre enfin la clé de tous les mystères liés à ce qui reste l'un des plus tragiques faits divers politico-médiatiques de la Ve République.

Punir le crime : la répression judiciaire depuis le Code pénal

Martinage, Renée (1935--2016)

Saint-Germain-en-Laye : la vie sociale d'après les archives criminelles, 1750-1788

Vallée, Christel (19..--....)

Tensions et conflits, aspects de la vie rurale au 19e siecle d'apres les archives judiciaires : l'exemple de l'arrondissement de rambouillet (1811-1871)

Université Paris Ouest Nanterre La Défense.
Dans la perspective de rendre compte des tensions et conflits qui se manifestaient dans une société rurale ordinaire, il s'agissait d'exploiter une source encore méconnue : les archives judiciaires. Ces dernières, constituant l'ossature du matériau documentaire, devaient permettre un "renouvellement" des études rurales a travers trois grandes étapes. Une première approche est consacrée à la fois aux problèmes méthodologiques et a l'étude quantitative du domaine judiciaire, l'interrogation porte surtout sur l'efficience de l'enquête sérielle. Dans un deuxième temps, il convenait de s'attacher a la multitude de tensions et conflits qui surgissent dans une société rurale singulière : à la fois ceux qui reposent sur la tradition - la réputation, la famille, la terre-, mais aussi ceux qui résultent des pressions exercées par la société globale : le mi- rage de la ville, les modèles d'enrichissement et la politique au village. La dernière approche insiste sur les conflits entre la société rurale et la société globale par l'entremise de la justice. L[xe2][x80][x99]acculturation juridique et les pressions normatives, mais aussi les modes de régulation des conflits, comme la vengeance et l'arrangement, sont analyses à travers la vie des individus et des communautés. Au total, les tensions et conflits sont surtout individuels et horizontaux ; les archives judiciaires apparaissent bien comme un révélateur essentiel de la structure sociale, mais aussi des valeurs et des aspirations du peuple des campagnes.

Trottoir des assassins ! Dieu que Paris est sanglant !

Du Closel, Élisabeth (1957--....)
Article

Un cadavre sur la route de l'Élysée : les derniers secrets de l'affaire Markovic

Gattegno, Hervé (1964-....)
Le 3 octobre 1968, deux inspecteurs sonnent à la porte d'Alain Delon, installé à Saint-Tropez pour le tournage de La Piscine. Ils viennent l'interroger sur le meurtre de son ami et garde du corps, Stevan Markovic. Qui en voulait au jeune Yougoslave et pourquoi ? L'enquête explore les coulisses du cinéma, puis celles du grand banditisme. Bientôt, la police soupçonne que la victime faisait chanter des personnalités avec des photos prises lors de soirées libertines. Quand un témoin met en cause la femme de Georges Pompidou, le fait divers devient scandale d'Etat : une conjuration s'organise pour empêcher l'ex-Premier ministre de succéder au général de Gaulle. Des stars de l'écran, des politiques de premier plan, des caïds de la pègre et des agents secrets défilent au générique de cette incroyable intrigue, qui a changé le cours de la V ? République. Nourri d'archives et de témoignages inédits, ce récit haletant éclaire l'affaire Markovic d'un jour nouveau et révèle la cruauté du pouvoir.

Un crime sous Henri IV

Berthet, Jean-Louis (1941-....)
Article

Un homme à abattre : contre-enquête sur la mort de Robert Boulin

Collombat, Benoît (1970-....)
Le 30 octobre 1979, le corps de Robert Boulin est retrouvé dans un étang, près de la forêt de Rambouillet. On conclut immédiatement à un suicide. Le ministre n’aurait pas supporté d’être mis en cause dans une sombre affaire immobilière. Mais, dès ce moment, beaucoup s’interrogent et évoquent l’hypothèse d’un assassinat. Près de trente ans plus tard, l’affaire Boulin demeure une énigme irrésolue. Ce livre est le fruit de cinq ans de contre-enquête. Son auteur a exploré toutes les archives, publiques ou privées, et interrogé plus d’une centaine de témoins. Il fait apparaître un incroyable imbroglio judiciaire. Expertises sabotées. Disparitions en série de scellés pourtant indispensables à la recherche de la vérité. Enquêteurs et témoins qui mentent ou se dérobent à la justice. Confrontations jamais organisées… Il révèle les coulisses d’une des affaires les plus explosives de l’histoire de la Ve République : Robert Boulin n’aurait-il pas été éliminé parce qu’il en savait trop sur le mode de financement du RPR ? De nombreux éléments troublants confortent aujourd’hui la thèse d’un règlement de comptes politique. Le livre de Benoît Collombat jette une lumière crue sur des moeurs politiques qui n’ont, hélas, rien perdu de leur actualité.

Une histoire de la violence : de la fin du Moyen âge à nos jours

Muchembled, Robert (1944--....)
L'actualité place sans cesse la violence sur le devant de la scène. Thème important pour les sociologues et les politiques, elle est aussi un objet d'histoire. À rebours du sentiment dominant, Robert Muchembled montre que la brutalité et l'homicide connaissent une baisse constante depuis le XIIIe siècle. La théorie d'une " civilisation des mours ", d'un apprivoisement, voire d'une sublimation progressive de la violence paraît donc fondée. Comment expliquer cette incontestable régression de l'agressivité ? Quels mécanismes l'Europe a-t-elle réussi à mettre en ouvre pour juguler la violence ? Un contrôle social de plus en plus étroit des adolescents mâles et célibataires, doublé d'une éducation coercitive des mêmes classes d'âge fournissent les éléments centraux de l'explication. Progressivement, la violence masculine disparaît de l'espace public pour se concentrer dans la sphère domestique, tandis qu'une vaste littérature populaire, ancêtre des médias de masse actuels, se voit chargée d'un rôle cathartique : ce sont les duels des Trois Mousquetaires ou de Pardaillan, mais aussi, dans le genre policier inventé au XIXe siècle, les crimes extraordinaires de Fantômas qui ont désormais à charge de traduire les pulsions violentes. Les premières années du XXIe siècle semblent toutefois inaugurer une vigoureuse résurgence de la violence, notamment de la part des " jeunes de banlieues ". L'homme redeviendrait-il un loup pour l'homme ? Robert Muchembled Professeur à l'université de Paris-Nord, Visiting Professor à l'université du Michigan à Ann Arbor, ancien membre de l'Institute for Advanced Study de Princeton, il a écrit plus de vingt ouvrages traduits en une vingtaine de langues.

Violences et passions dans le Paris de la Renaissance

Roussel, Diane (1978-....)
Capitale politique du royaume de France, monstre démographique et chaudron social sans cesse bouillonnant, Paris est-elle également la capitale du crime ? Cela ne fait aucun doute pour les chroniqueurs bourgeois de la Renaissance, persuadés de voir proliférer le crime organisé à l'intérieur des murailles de la ville, réactivant ainsi, à la faveur des grandes crises du siècle, les stéréotypes de l'insécurité urbaine.¶C'est également le discours que tient la Couronne, pour laquelle dénoncer l'insuffisance de la police parisienne permet de faire progresser la tutelle royale au détriment des autonomies anciennes de la bonne ville. Les sources de la pratique judiciaire livrent pourtant une tout autre image de la criminalité parisienne au XVIe siècle. Fréquente et ritualisée, la violence ordinaire est d'abord le fait d'une jeunesse masculine en mal d'intégration professionnelle et matrimoniale.¶¶Mais si l'engouement pour le duel à l'épée modèle l'homicide parisien, la capitale ne semble pas connaître d'explosion sanglante hors du commun. Les instruments traditionnels de la régulation sociale, police en immersion dans la rue, justice conciliatrice plus que coercitive et surtout contrôle communautaire étroit, résistent encore aux mutations profondes de l'organisme urbain, assurent une relative modération de la violence et engagent la société parisienne sur le chemin du désarmement.¶¶Analysés au ras de la rue, les conflits ordinaires permettent aussi de restituer l'intensité de la vie sociale clans la plus grande ville d'Occident, où la conduite et la renommée de chacun sont soumises au regard de tous et aux normes communes. Plutôt que naturellement "pousse-au-crime", Paris apparaît au contraire comme un modèle original de moralisation et d'encadrement des comportements à l'aube des Temps modernes.

Étude sociale de la ville et des environs de Dourdan de 1720 à 1750 d'après les procédures criminelles

Barthes, Mireille (19..--....)
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